Essai de pression (épreuve hydraulique)

L’essai de pression doit être effectué conformément aux exigences des règles et règlements applicables, par ex. pour les conduites de gaz la DVGW Fiche technique G 469 et/ou la VdTÜV Fiche technique 1060 et pour les conduites de gaz jusqu’à 16 bars, DIN EN 12327.

L’exemple ci-dessous illustre l’essai de pression pour les conduites d’eau conformément à DIN EN 805 et/ou à la DVGW Fiche technique W 400-2.

Chaque tuyauterie doit être soumise à un essai de pression après sa pose. Les essais de pression doivent être effectués par du personnel qualifié disposant des connaissances nécessaires en matière de tuyauteries, d’exécution d’essais de pression, des techniques de mesure et des règlements de sécurité applicables.

Avant d’effectuer l’essai de pression, la tuyauterie doit être recouverte de matériau de remblayage afin d’éviter les changements de position susceptibles de causer des fuites. Ceci vaut en particulier pour les tuyauteries avec joints mécaniques par manchons. Le remblayage des jonctions est facultatif. La conduite doit être testée sur toute sa longueur ou, si nécessaire, par tronçons. Les tronçons à tester doivent être définis de telle sorte que :

  • la pression d’essai soit atteinte au point le plus bas de chaque tronçon testé et  
  • qu’une pression d’au moins 1,1 fois la pression de calcul maximale soit atteinte au point le plus élevé.

La pression d’épreuve du réseau (STP) peut être calculée comme suit sur la base de la pression maximale de calcul (MDP) :

Si le coup de bélier est calculé : STP = MDP + 1 bar
Si le coup de bélier n’est pas calculé: STP = MDP + 1,5 bar ou STP = MDP + 5 bars
(la valeur la plus basse est applicable)

Avant de commencer l’essai, remplir lentement et régulièrement d’eau la conduite à une vitesse d’environ 0,3 l/s (DN 100) à 6 l/s (DN 400) et l’air doit être ensuite purgé.

L’essai de pression s’effectue en trois phases au maximum :

  1. Essai préliminaire : 
    Pour stabiliser le tronçon de la conduite une fois que le sol est suffisamment tassé et que le revêtement intérieur en mortier de ciment a absorbé une quantité d’eau suffisante. L’absorption d’eau dans les pores du mortier de ciment peut provoquer, dans un premier temps, une chute de pression même si la tuyauterie est parfaitement étanche. Pour cette raison, il est conseillé d’effectuer l’essai de pression sur une période d’au moins 24 heures. La pression d’épreuve doit être ramenée à la pression initiale à intervalles réguliers, dans tous les cas après une chute de pression de 0,5 bar.
  2. Essai de chute de pression : 
    Sert à déterminer la quantité d’air résiduel dans la tuyauterie. A effectuer selon les prescriptions du concepteur.
  3. Essai principal : Il existe deux méthodes d’essai de base.
      La méthode par perte de pression (de charge)
      la méthode par perte d’eau

L’essai principal sert à tester le système complet et notamment l’étanchéité ainsi que l’exécution et l’installation des tubes, raccords, etc. selon les règles de l’art. Il s’effectue sur une période de 3 heures (pour les tubes jusqu’à DN 400). La chute de pression peut dans ce cas s’élever à :

  • 0,1 bar avec une pression d’essai du système STP de 15 bars (MDP : 10 bars)
  • 0,15 bar pour une STP de 21 bars (MDP : 16 bars) et
  • 0,2 bar pour une STP de + 5 bars (MDP : >16 bars)

La méthode par perte d’eau (cf. DVGW Fiche technique W 400-2) peut être utilisée comme alternative équivalente de la méthode par perte de pression décrite ci-dessus.